Assurer une transition juste vers des systèmes de santé résilients, durables et à faible émission de carbone

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Augmentation de la durée et de l’intensité des épisodes de vagues de chaleur, augmentation des risques liés aux maladies vectorielles (maladies transmises par les moustiques, les tiques, etc.), troubles physiques/psychiques liés aux évènements extrêmes (comme les inondations, les fortes chaleurs, etc.), détérioration de la qualité de l’air, augmentation des troubles allergiques… La crise environnementale affecte la santé humaine, tant de manière directe qu’indirecte, mais également les infrastructures et le personnel de santé.

L'impact du climat et de l'environnement sur la santé

Les conséquences sanitaires des changements climatiques sont de plus en plus visibles. Ainsi, l'été 2022 - qui a été le plus chaud jamais enregistré en Europe - a entrainé une surmortalité (= excédent de décès observés par rapport à ceux attendus) significative : une étude publiée dans la revue Nature Medicine l'estime à environ 61.672 décès en Europe. En Belgique, cela représente 2312 décès supplémentaires (cf. notre état des lieux 2023 sur le sujet).
 

Par ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux face à la crise environnementale. Les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes, les travailleurs en extérieur et ceux souffrant de maladies chroniques sont ainsi particulièrement exposés. Les zones urbaines quant à elles, avec leurs îlots de chaleur, accentuent les différences de température entre la ville et la campagne. Enfin, étant donné les disparités en termes de logement, de revenus, et d'emplois, les effets des changements climatiques amplifient les inégalités en matière de santé au sein des pays et entre eux.

 

L'empreinte environnementale du secteur de la santé

 Le  secteur de la santé n'est pas simplement un acteur qui subit les effets délétères de la crise environnementale : il y contribue également de manière non négligeable, directement ou indirectement. Plusieurs études internationales (ARUP et HCWH, 2019 ; Pichler et al., 2019) ont ainsi estimé que ce secteur contribue en moyenne à hauteur de 5% (cela varie entre 2% et 10%)  des émissions de gaz à effet de serre nationales. Cela s’ajoute aux défis en termes de durabilité au sens large de ce secteur : gestions des déchets, plastique à usage unique, etc.

Engagement de la Belgique vers plus de durabilité et de résilience

Lors de la COP26 à Glasgow, la Belgique s’est engagée à rendre son système de soins de santé neutre en carbone (carbon neutral) et résilient (climate resilient). Cela a conduit à la création de deux groupes de travail au sein de notre Troisième Plan d'Action national (NEHAP3) :

  • Adaptation aux effets du changement climatique sur la santé en Belgique
  • Système de santé durable à faible émission de carbone

 Cela s'inscrit parfaitement dans l'une des deux priorités d'actions du NEHAP3, dédiée à la résilience, l'adaptation et la lutte face à la crise climatique.

Depuis lors, la Belgique s'est également engagée dans plusieurs projets nationaux et internationaux pour une santé durable :

En réalité, de nombreuses initiatives sont lancées dans ce domaine, à de multiples niveaux : communautaire, régional, fédéral, national, européen et international. C'est une excellente nouvelle pour notre santé et l'environnement ! Il sera toutefois nécessaire de les coordonner pour éviter les doublons et favoriser les synergies ; le plan d'action national environnement-santé offre un cadre institutionnel stable et pertinent pour mener à bien cette mission. Ensemble, nous pouvons créer un système de santé résilient et durable pour les générations futures.