
L'été de 2003
Au cours de l'été 2003, la Belgique a connu , comme le reste de l'Europe, une sévère hausse des températures sans précédent. Cette hausse des températures a fatalement été de pair avec une augmentation significative de la pollution de l'air causée par de plus fortes concentrations d’ozone et de particules fines. Ces augmentations de température et de pollution ont été associées à des taux de mortalité plus élevés, surtout chez les personnes vulnérables. On estime que 45 000 personnes en Europe sont décédés en 2003 à la suite de la forte chaleur et à ces concentrations élevées en ozone. En Belgique, 1300 personnes supplémentaires, âgées de 65 ans et plus, sont décédées par rapport aux 5 années précédentes, soit une augmentation de 19% du nombre total de décès au cours des deux premières semaines du mois d’août.
Le « plan vague de chaleur et pics d'ozone »
Pour lutter contre les effets nocifs de ces périodes climatiques, les autorités fédérales et fédérées en Belgique, qui sont responsables pour l'environnement et la santé, ont mis au point un plan vague de chaleur et pics d'ozone en 2003 ; avec des mesures qui combattent les risques liés à une forte chaleur et à une concentration élevée en ozone. Le plan comprend trois phases : une phase de vigilance, une phase d'avertissement (divisé en deux niveaux) et une phase d’alerte. Ce plan montre comment on peut identifier les personnes vulnérables ( les personnes malades, les personnes âgées, ainsi que les enfants en bas âge et leur donner des conseils pour se prémunir contre les problèmes liés aux fortes chaleurs . Le plan « vague de chaleur et pics d'ozone » existe maintenant depuis 10 ans et les paramètres sur l'environnement et la santé qui y sont décrits, ont été analysés dans un rapport du groupe de travail ozone et vague de chaleur.
Le rapport sur le plan
La Cellule Nationale Santé-Environnement a mis en place un groupe de travail ozone et vague de chaleur, composé de membres du gouvernement fédéral, des communautés et des régions, pour rédiger le rapport actuel. L'analyse montre que, depuis 2005, la 2ème phase d’avertissement (30°C pendant au moins 3 jours ou une concentration moyenne d'ozone horaire supérieure à 180 µg/m3) a eu lieu 7 fois. Cependant, La phase d'alerte (30°C pendant au moins 3 jours et un horaire des concentrations moyennes d'ozone au-dessus de 240 g/m3) ne s’est jamais produite . Le rapport constate que les taux de mortalité sont plus élevés durant les mois pour lesquels le plan est en vigueur, en particulier chez les personnes âgées de plus de 65 ans, et qu’il existe un lien entre la température et l'ozone , ainsi que probablement, l'augmentation des autres polluants dans l'air pendant l'été.
Le plan pour 2003 sera réévalué en 2014 et se basera sur les conclusions du rapport.