Les pays européens doivent diminuer les risques sanitaires liés à l'amiante, au tabagisme passif et aux produits chimiques toxiques d’ici 2015

Une trentaine de pays se sont réunis les 10 et 11 décembre à Bruxelles pour une réunion de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur l'environnement et la santé. Il s’agissait de la troisième réunion de Taskforce Environnement-Santé (environment and Health Taskforce – EHTF). Les pays ont décidé de lutter davantage contre les maladies liées à l'amiante et à l'exposition au tabagisme passif ainsi qu'aux produits chimiques toxiques. Le gouvernement fédéral belge, les Communautés et les Régions ont conjointement organisé cette réunion.


Bien que beaucoup de progrès ait été réalisé dans le domaine de l'environnement et de la santé, le décès d'une personne sur cinq dans la région européenne est encore attribué à des facteurs environnementaux. Les participants à la réunion (en particulier les représentants des Etats membres, des organisations internationales et de la société civile) souhaitent que les actions au niveau national soient  multipliées. Les participants reconnaissent également le Processus européen en Environnement et Santé comme une plate-forme solide qui soutient le développement de plans d'actions nationaux et stimule la coopération entre les secteurs de la santé et de l'environnement.
 
L’importance de l'OMS pour la Belgique
 
Francis Brancart, Président de la Cellule Nationale Santé-Environnement en Belgique, souligne l'importance de l'OMS sur la politique de santé environnementale belge : « le Processus Européen Environnement et santé est un catalyseur pour la Belgique depuis longtemps. Tous les ministres belges de l'environnement et de la santé ont signé l’Accord de Coopération Santé-Environnement en 2003 et ce faisant, sont à la base du Plan national d’Action en Environnement-Santé belge (NEHAP). Depuis lors, le gouvernement fédéral, les Régions et les Communautés ont déjà réalisé de nombreux projets concernant l'impact de l'environnement sur la santé. Le projet que nous avons récemment mené concerne la formation des professionnels de la santé tels que médecins, infirmières, kinésithérapeutes, etc.  Il est important qu'ils soient également, durant leur cursus, formés à la santé et la médecine environnementales, afin de prévenir les maladies liées à l'environnement ou de mieux les traiter».
 
Le Processus européen en Environnement et Santé
 
« Cela ne concerne pas seulement l'environnement, la santé publique en reste la préoccupation principale. Combiner le travail mené dans ces deux secteurs est crucial pour améliorer la santé des populations et le Processus européen en Environnement et Santé en est un exemple remarquable depuis vingt-cinq ans », dit Srdan Matic, coordinateur Santé et Environnement du Bureau Régional de l’OMS pour l’Europe. « Cette troisième réunion des Etats membres donne un nouvel élan au processus car les pays s’inspirent les uns des autres pour atteindre leurs objectifs ».
 
Le futur proche
 
Fin 2014, Israël organisera une réunion de haut niveau qui vise à évaluer l’évolution des  pays membres vis-à-vis  de leurs engagements en vue de la sixième Conférence Ministérielle de l'OMS en 2016. Afin de préparer cette réunion d’évaluation à mi-parcours, les participants ont mis en place un groupe de travail ad hoc (EHTF ad-hoc working group – EWG). Ils ont également créé le HIC (Health in Climate Change), un groupe de travail qui doit définir un cadre d’actions concernant les changements climatiques et la santé.

 

Francis Brancart, Président de la Cellule Nationale Santé-Environnement

 

Srdan Matic (3ième à gauche), coordinateur Santé et Environnement du Bureau Régional de l’OMS pour l’Europe

 


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